Le procédé le plus répandu en France et en Angleterre, en Autriche et aux États-Unis pour colorier les daguerréotypes était une application par frottis, à sec, sur la plaque consolidée par un virage au chlorure d'or. Il fallait une rare sûreté de main et une vue particulièrement aiguë pour appliquer, à l'aide de pinceaux spéciaux, des couleurs pulvérisées préalablement étalées sur une palette de papier. On procédait par frottements légers et insistants, puis on plongeait un instant l'image dans l'eau distillée qui fixait les couleurs en poudre sans les déplacer. Après égouttage, on faisait évaporer l'excédent d'eau par un léger chauffage. On ajoutait ensuite à sec les accents d'or et d'argent des bijoux.