Tout commentaire sur la Kabbale, pour avoir quelque valeur, ne peut être basé que sur le texte hébraïque dont la langue, conservant encore sa triple signification, permet seule de rendre tout entière la philosophie de l'auteur. Moïse a suivi en cela la méthode des prêtres égyptiens qui avaient trois manières d'exprimer leur pensée. La première était claire et simple, la deuxième symbolique et figurée, la troisième sacrée ou hiéroglyphique. Le même mot prenait à leur gré le sens propre, figuré ou hiéroglyphique. Plus tard, Dante, dans la Divine Comédie, parlera d'une écriture à quatre niveaux d'interprétation : le sens littéral, l'allégorique, le moral et l'anagogique qui relève de la seule clairvoyance. Il est évident que l'étude des textes de l'Antiquité jusqu'au Moyen Âge resterait inefficace si on les lisait en évacuant les conditions spirituelles de leur écriture. C'est là que l'étude du symbolisme va être précieuse au Franc-maçon qui recherche la Vérité dans les textes anciens.