Le Séfer Yétsirah se rattache encore à la Littérature des Palais par sa forme poétique et visionnaire, mais il s'en distingue par sa nature essentiellement cosmologique et spéculative. Il délivre, d'une manière concise et suggestive, les concepts majeurs sur lesquels repose la Kabbale médiévale - notamment les Dix Séphiroth, c'est-à-dire dix propriétés, hormis l'Ineffable, et vingt-deux lettres qui constituent les Trente-deux voies de la Sagesse. Ces lettres sont constituées par trois mères, sept doubles et douze simples qui, associées au nombre dix des Séphiroth ont présidé à la création du macrocosme, c'est-à-dire du temps et de l'espace, et du microcosme qui est l'homme.